Ce projet est né de la volonté de l’association Belisama et du Musée archéologique de Vaison-la-Romaine d’accueillir virtuellement les pièces archéologiques ayant été découvertes à Vaison, puis dispersées dans différents musées du monde.
On connaît la question délicate de la restitution d’œuvres archéologiques aux pays dont elles sont originaires. Les débats sont vifs entre les musées ne voulant pas se séparer de chefs-d’œuvre et les porte-paroles de pays se déclarant dépouillés. Vifs et complexes, tant les arguments peuvent être pertinents d’un côté comme de l’autre. Mais ici, une troisième voie semble se dessiner : Vaison a renoncé à rapatrier « en dur » les pièces issues de son sol, tout en désirant les présenter à son public, de façon scientifique et artistique. Une deuxième naissance est ainsi offerte aux pièces disparues.
En parallèle à l’inventaire des objets documentés qui seront donnés à voir aux visiteurs internautes, m’a été confiée une intervention artistique sur ces différents artefacts.
J’ai conçu ma série sur le thème du retour. Par terre, par mer et par air. Macula romana, trace romaine, celle qui reste dans nos coutumes, nos lois, notre langue, mais aussi celle qui peuple notre imaginaire. Des objets qui réapparaissent dans les plis du sable, entre les écorces des arbres, sous des couches de terre, métaphores de notre mémoire. Une réappropriation douce, propice à la méditation, antidote utopique aux conflits géo-archéologico-politiques.
Le site du musée virtuel est en cours d’élaboration, mais une première ébauche concoctée par Philippe Turrel (concepteur) et Igor Brigljevic (webdesign), sera visible prochainement sur projecteurtv.com/
Et pour patienter avant l’ouverture du musée virtuel, voici déjà le discours virtuel que je lui réserve.
